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Église

Pour les chrétiens,  le mot église (sans majuscule !), désigne le bâtiment qui accueille les célébrations. C’est un lieu de prière. Découvrons, l’histoire de l’église de Rouessé-Vassé au fil des siècles. 

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EXTERIEUR DE L'ÉGLISE

La construction de l’église Saint Béat de Rouessé-Vassé commença au XIe et XIIe siècle par la nef toujours actuellement présente. 

L’église de Rouessé fut brûlée « car partout où l'on creuse sur son emplacement, on rencontre des débris d'incendie… » (D’après un ancien prêtre père Leballeux). Cette catastrophe doit être le fait de la guerre de Cent ans et de la conquête anglaise (prise de Sillé en 1424). 

Rouessé eut sans doute beaucoup de mal à se relever de ses ruines, car la restauration de l'église porte la marque de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle. La nef fut consolidée par des contreforts. Sur l'un d’eux, on lit en caractères gothique ces inscriptions : « Au mil cinq cens et set fut cest pilliers... (Illisible, adossé ? a do ?) et leglise a été faite rentrepins.». L'abside et le transept furent abattus et reconstruits.

En 2008 la façade extérieure de l’église est restaurée ainsi que la toiture. 

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INTÉRIEUR DE L'ÉGLISE

Tout d’abord, la nef de l’église actuelle date du XIe-XIIe siècle. Au XVIe siècle l’abside et le transept furent abattus et reconstruits. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, on se consacre un peu plus à l’intérieur de l’église. En effet, un maître-autel neuf fut posé (1757).

Le 4 mars 1764, la fabrique délibère au sujet de la reconstruction des deux autels de la Sainte-Vierge et de Sainte-Anne, et sur la destruction d'un petit autel dédié à Saint-Sébastien situé à droite de celui de la Sainte-Vierge.

Les deux autels projetés auront des retables sculptés par Joseph Lebrun, du Mans ; les autels et les pilastres en marbre seront fournis par Houdemont, marbrier à Sablé. 

Au centre du retable de l'hôtel de la Sainte-Vierge, on placera un tableau représentant l'Assomption ; à l'hôtel de Sainte Anne, une toile de l'Ascension.

En 1851, ces peintures disparurent pour faire place à deux loges où on mit les statues de la Sainte-Vierge et de saint Béat, patron de la paroisse. 

Enfin des statues en terre cuite devaient compléter la parure des retables : à l’autel de Notre-Dame, la sainte Vierge et saint Joseph ; à l’autel Sainte-Anne, saint René et saint Sébastien. Ces embellissements furent exécutés.

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Sainte Vierge

Saint Joseph 

LES FRESQUES

Au début du XXème siècle on refit les enduits intérieurs. En enlevant l'ancien recrépissage, on retrouva des restes de fresques fortement endommagées par un ancien piquetage. Elles furent probablement l'œuvre d'un moine, de Champagne… ou d'Évron. Le dessin en est large, et la composition, comme les sujets traités, leur donnent de l'intérêt. Elles représentent  (en allant de l’entrée principale vers le cœur) : 

À gauche 

Le martyre de sainte Blaise, patron des cardeurs, martyrisé par une flagellation avec des cardes. Le saint évêque, mitré, et nue jusqu'à la ceinture et attaché à un pilier. Le bourreau, en costume mi-partie rouge et vert du XVIe siècle, brandit une carde. 

Toujours du même côté : un moine mendiant vient quêter une dame qui tient sous son bras un missel. Il porte d'une main un bâton et de l'autre un petit sac ou bourse.

À droite

Totalement à droite : Le martyre de sainte Apolline, qui se tient dans une tour en briques rouges. Un bourreau (dont les pieds sont terminés par des griffes) lui arrache les dents avec une sorte de tenailles en fer. 

À côté, un évêque Mitré avec sa crosse et un saint portant le costume bénédictins. 

Ces fresques semblaient se continuer jusqu'au pignon du transept, mais elles étaient à peu près détruites. 

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Martyre Sainte Apolline

Évêque Mitré

Saint

Peinture, Martyre de Sainte Apolline

parJacob Jordaens, XVIIe siècle, Exposée à Paris

Martyre de Sainte Blaise

LES VITRAUX

Derrière le Grand hôtel : représentent les quatre évangélistes. Reproduction très agrandie d'un vitrail de la cathédrale de Bourges, placé dans la première ou la deuxième chapelle latérale de la contre nef de gauche (en regardant le chœur). Œuvre de M. Carot, artiste justement réputé pour la restauration de maints vitraux anciens. 

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Dans le transept : à droite en regardant l'autel : Le Christ sortant du tombeau, d'après "La Résurrection" de Mantegna qui est au musée de Tours. Le Christ est ici entre saint Pierre et saint Paul.

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À gauche en regardant l'autel, la vierge à l'enfant est représentée, d'après le central du triptyque de Mantegna. À droite et à gauche de la Vierge : sainte Anne et saint Joachim. 

Ces deux vitraux ont été exécutés par le gendre de M.Carot, peintre-verrier.

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Lors de la restauration de l’église, deux baies romanes sont découvertes dans le transept. Elles seront mises en valeur par la création de deux verrières contemporaines. Réalisées par M. Ducreux en 2008 d’après des enluminures originales de Nika, elles représentent saint Béat, patron de la paroisse, et saint Clément, martyr du Ier siècle et dernier curé à avoir officié dans la commune. Le maître-verrier a utilisé la technique d’assemblage du verre par du plomb. 

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Vitrail des quatre évangélistes, cathédrale de Bourges

Vitrail des quatre évangélistes, église de Rouessé-Vassé

Peinture, La Résurrection par Andrea Mantegna, 1459,
Exposé à Tours

Vitrail église de Rouessé-Vassé

Vitrail église de Rouessé-Vassé

LES TABLEAUX

Contre la balustrade de la tribune : une crucifixion, œuvres flamande de la fin du XVIe siècle, non sans valeur. La Magdeleine est expressive.

À gauche une Annonciation.

A droite une Adoration des bergers.

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Nous pouvons encore admirer dans l'église un beau lutrin en fer forgé du XVIIe siècle, restauré par les soins de Monsieur l'abbé Fossey.

Derrière le maître-autel nous pouvons voir un grand Christ et deux saintes femmes du XVIIIe siècle. 

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Lutrin

Le maître-autel

Le grand Christ et les deux saintes femmes 

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